Le meilleur (la suite)
J'avais promis un second post "coups de coeur" sur le Salon Européen du Patchwork à Sainte-Marie-aux-Mines mais le choix a vraiment été compliqué parmi les centaines d'images rapportées.
En vrac...
Le brouillard mystérieux qui flottait dans les jardins verdoyants de la Villa Burrus à Sainte-Croix aux Mines.
Retrouver d'autres dégradés de verts dans les tissus teints de l'israélienne Eti David où fils et surjets sont volontairement apparents.
Eti David, "Fields of Flowers"
Craquer pour les tableaux textiles quasi-photographiques de la française Christine Peyret Gaudinot et trouver vraiment chouettes les descriptions détaillées brodées en dessous.
Christine Peyret Gaudinot "Série de trois quilts"
Remarquer les signatures amusantes en fils de Judith Mundwiller...
... et l'écriture manuscrite sur une chute de cuir de Caherine Bihl dont il aurait aussi fallu que je parle ici aussi mais me dire qu'il aurait fallu un post entier pour elle seule!
Toujours apprécier les églises et plus particulièrement la chatoyante Eglise des Chaînes, son plafond rouge et les gigantesques patchworks graphiques de Liza Karlsson génialement mis en scène dans ce lieu étonnant.
M'amuser de ceux pendus comme à la maison sur des crochets portemanteau sous l'orgue monumental! Génial!
S'élever vers les cieux grâce aux patchs mystiques faits en cravates de Caroline Régnaut.
Demander à deux grand-mères le prix d'un magazine rétro de tricot pour bambins et trouver mignon d'entendre l'une d'elles me dire: "Hier, on a décidé d'offrir cette revue à la première que ça intéresserait" ...et me dire que j'ai une sacrée chance car ce fut moi!
Ramener aussi à la maison ce joli pique aiguilles en tissu Toile de Jouy début de siècle sur un stand brocante-couture et attendre avec impatience de pouvoir l'utiliser.
Et puis pour terminer, vous faire rêver avec cette création poétique en trois dimensions de Lia Fleming.
Clic Clic (la vidéo est de moi, la musique de Jon Brion)
Trois jours
Trois jours merveilleux, hors de tout, hors du temps, du boulot, du train train quotidien.
Trois jours qui ressourcent, qui donnent des idées, des envies de création...
Trois jours à Sainte-Marie-aux-Mines pour le Carrefour Européen du Patchwork avec huit femmes aux caractères et vies follement différentes et aux âges éloignés de quelques dizaines d'années parfois.
Cahin-Caha, dans le mini bus, toutes ensemble animées par une même passion et une furieuse envie d'en prendre plein les mirettes.
D'abord des coups de coeur avec des artistes textiles qui m'ont époustouflé.
Pas facile de choisir ici pour vous car j'ai des centaines de photos mais je laisse parler les émotions ressenties.
Bergen Rose crée d'intrigants tableaux poétiques mi photos-mi patch composés de plusieurs couches à soulever à sa guise.
Bergen Rose "Visiting with the family"
Adorer souffler sur ces voiles légers d'organza de soie pour entre-apercevoir l'autre proposition et être émerveillée à chaque fois!
Bergen Rose "Rythms of Lake Leman"
Et puis m'enthousiasmer pour une exposition étonnante sur le nucléaire et aimer chaque détail fluorescent électrisant de l'allemande Gabi Fischer dans ses deux versions de "Radiations".
Gabi Fischer "Radiation-Marie Curie"
"Radiation-W.C. Roentgen"
Trainer mes pieds dans de jolis lieux, des églises aux presbytères, des maisons de maîtres aux salles des fêtes de village toujours entourée d'immenses patchworks lumineux.
Autoportrait à la Villa Burrus, Sainte-Croix-aux-Mines
Puis retrouver les autres petits pieds de mes copines de route et leurs sacs remplis de trésors.
Et puis il y a eu aussi les odeurs de maroilles et les délices de la région.
Les Bretzels typiques gratinés au lard épais et les choucroutes alsaciennes garnies.
Les achats, d'autres lieux et la suite des découvertes seront pour un prochain post très bientôt...
Monomanie en braderie
La Grande braderie de Lille (la suite)...
Croiser des affiches scolaires de partout mais être irrésistiblement attirée d'une façon monomaniaque vers certains modèles un peu différents de ce que l'on voit habituellement...
Rencontrer LA planche scolaire éducative qui apprenait à toute bonne écolière à être une future reine ménagère.
Penser à ces générations de petite filles rêveuses détaillants, songeuses, l'illustration sous leur nez pendant des heures en frissonnant au moindre faux pli qu'elles pourraient faire
Aimer celles-ci encore jamais vues, très graphiques en jaune et noir expliquant les points au tricot en version XXL.
Tomber sur cet amusant "set de cartes à broder" ancien.
L'idée du jeu était amusante : partir d'une image que l'on perce et brode à sa guise de petits points colorés pour recouvrir l'image de fils!
Partout, beaucoup de vieux abécédaires au point de croix encadrés, au milieu du désordre...
Celui-ci m'interpella : il paraissait totalement à sa place aux milieux d'étoffes défraichies dans les mêmes tons, comme si enfin, après tant d' années, il était finalement arrivé dans son lieu idéal de vie, parfaitement à sa place!
Demain, direction Sainte Marie aux Mines, le Carrefour Européen du Patchwork!
"Si je vous dis 2 euros, vous allez me dire 1 euro je parie!"
Et voilà comment les brocanteurs sympathiques m'accrochent à la Grande Braderie de Lille!
Evidement, j'ai répondu : "1 euro alors?" et devinez quoi, ça a marché ;-)
J'en rêvais et cette année on y est allé. Imaginez des kilomètres de rues piétonnes, de trottoirs dédiés à la chine...
Pour dénicher des pépites dans ce bric à brac d'objets hétéroclites, il faut avoir l'oeil.
Chacun file au gré de ses trouvailles à droite, à gauche, guidé par son flair de la bonne affaire ou de la sensation d'entrapercevoir l'objet miraculeux dont il rêvait.
Feuilleter un catalogue de fils Bergère de France des années 60 et être amusée par les photos jaunies et les modèles tricots kitsch proposées aux tricoteuses de l'époque.
Rencontrer une mercière lilloise tout sourire (mercerie "Franfreluches") qui brade ses anciens stocks aux emballages démodés qui me ravissent.
...Et la dévaliser en pressions métalliques vintage aux couleurs surprenantes à base de vert canard et de beige jaunissant.
Acheter ce magazine "Au Louvre" qui présente la collection Automne-Hiver 57-58 aux illustrations mode en noir & blanc qui me font sourire.
Craquer aussi pour cette cafetière émaillée vintage couleur prairie humide.
Aimer me balader en levant les yeux vers la grande roue de la fête foraine qui fait une percée au milieux des branchages.
De nombreuses trouvailles et découvertes en quelques jours, la suite dans mon prochain post...
En farfouillant à Leyment
Il y avait la "Grande Farfouille de Leyment" ce week-end (Edition de l'année dernière ici).
Il y a eu cette année de jolies découvertes tout au long des champs labourés arpentés de long en large.
Avoir le plaisir de feuilleter un vieux catalogue d'échantillons de galons religieux et militaires d'une maison lyonnaise de passementerie.
Parcourir les pages de ce gros volume et aimer lire en belle écriture manuscrite les mots "soutache" et "soubise".
M'imprégner des couleurs lumineuses aux charmants noms de "Jeune jonquille", "Bleu horizon"...
...et imaginer les couturières-militaires en chef choisir longuement dans cet éventail de boutons dorés lequel irait le mieux pour le prochain défilé du 14 Juillet sur la veste du commandant.
Me baisser pour fouiller dans un vieux cartons remplis de petits paquets mystérieux.
Bien aimer les motifs de ces emballages.
Lire l'étiquette et découvrir qu'il s'agit de poudre à teinter mais pas n'importe laquelle: la "Teinture Idéale". Me demander si il s'agit de la même qui existe encore de nos jours sous le nom "Idéal" mais sans le "e" cette fois?
Ouvrir une valisette de couture pour petite fille au joli motif extérieur et me dire que si j'en avais eu une de ce genre étant enfant, j'aurais peut-être commencé à coudre plus jeune.
Feuilleter encore d'autres livres de costumes, dentelle et échantillons de Soieries Lyonnaises Collection Printemps Eté 1964.
Craquer pour cette affiche scolaire jaunie sur les vers à soie et déjà l'imaginer allant parfaitement bien dans ma future pièce de couture.