L'enfant Citrouille s'envole
Au travail, mes collègues habillent les mannequins pour présenter les nouveaux tissus qui arrivent en magasin.
Pas très attirée par la couture de vêtements classiques, je préfère habituellement les laisser faire.
J'ai en revanche décidé de participer à la confection des déguisements sur le mannequin de petite fille que nous possédons, bien plus amusants pour moi à réaliser et permettant plus d'originalité et d'excentricité!
A plusieurs mains, nous avons donc réalisé cette "Enfant d'Halloween", comme j'aime l'appeler, mi-citrouille mi-sorcière aux épaulettes ailées.
Mini-Corset de squelettes dégingandés et dandinants sur tulle bouffant couleur potimarron...
Depuis l'ouverture du magasin, je n'ai jamais coupé autant de satin et de tulle orange, preuve que cette fillette exubérante a su attirer les yeux sur elle!
D'amusants tissus aux motifs d'ossements entortillés dans des filaments de toiles d'araignées ou aux têtes de mort étoilées (Tissu bien nommé "Vanité") sont aussi arrivés chez nous...
"Pas de photos s'il vous plaît!"
...Et des logos d'appareils photos barrés de partout sur le salon ID Créatives de Lyon cette année!
Alors...discrétos, clic clac...avec la permission de ceux qui sont sympas, j'ai rapporté des images.
Stand Swambi qui vend des perles en graines naturelles très douces au toucher
Le stand "Lovely Tape" devant lequel je ne pu passer sans acheter. Des rangées entières de masking tapes déments que je ne trouve pas ailleurs!
Dans mon panier (décoré en scotch, le vice poussé à son paroxysme sur ce stand ) il y avait : des appareils photos, des ancres et des lapinous en Black & White!
Vu aussi des pailles rayées trop fun pour les Happy Birthday Party!
Et puis mon stand coup de coeur "Fait en chiffon" avec une vendeuse trop gentille qui m'a tout expliqué sur les tapis en trapilho (fil épais en tissu) et qui a accepté de poser pour moi.
Dès que j'ai le temps, je lui achète cette toile de jute fantastique quadrillée façon toile Aïda qui permet la réalisation de tapis avec de grosses laines (ou trapilho) tréssées en noeuds plats avec un crochet géant.
Jamais vu auparavant, cette toile sera en vente en deux tailles sur sa boutique internet très prochainement et permet un jeu de formes et de couleurs sur l'envers et l'endroit!
Et puis, ce week-end aussi ma traditionnelle visite à la Brocante du cinéma et de la photo de L'institut Lumière organisée dans mon quartier.
Photographier les jolis carreaux de ciment de la villa des frères Lumière.
Lire quelques récits sur le mur des "Je me souviens" avec les souvenirs des films marquants de notre vie : s'émouvoir d'un "Je me souviens mon premier film au cinéma quand j'étais enfant" (extrait) ou sourire devant celui-ci : "Premier film avec ma femme" (extrait)
Prendre aussi un bain de soleil au milieu des feuilles d'Automne dans le parc.
Et immortaliser cette édition par un autoportrait, miroir de celui de l'année dernière (clic ici pour voir la version 2013)
Un an de plus pour ce blog avec mon nouveau Tote Bag d'anniversaire spécial pour l'occas' qui me rappelle mon film d'adolescence (Dirty Dancing pour les connaisseurs ;-)
Maniques Piou-Piou
Des tissus aux charmants noms de "Perlinette" et "Oisillons" additionnés à une épaisseur de ouatine de coton et une autre de coton aluminisé spécial repassage.
Des traits, des traits, des traits en diagonale et à 60 degrés puis des piqures, des surpiqures, à nouveau des piqures par dessus pour un matelassage parfait.
Piquer autour de petits corps plumeux...
...Puis rembourrer les ventres de molleton pour en faire des oisillons dodus.
La pose du biais à pois tout autour. Quelle galère!
Merci au passage aux collègues et spéciale dédicace à une super cliente (et son mari! Merci Monique et Jean-Jacques ;-)) venus spécialement un après-midi en renfort pour m'aider à en venir à bout...
La pose parfaite du biais est une science qui ne s'improvise pas!
Résultat : deux maniques "Piou" réversibles pour ma maman, super résitantes (même qu'on a testé hier soir avec un saucisson chaud sorti du four et...même pas chaud...les mains!)
Le meilleur (la suite)
J'avais promis un second post "coups de coeur" sur le Salon Européen du Patchwork à Sainte-Marie-aux-Mines mais le choix a vraiment été compliqué parmi les centaines d'images rapportées.
En vrac...
Le brouillard mystérieux qui flottait dans les jardins verdoyants de la Villa Burrus à Sainte-Croix aux Mines.
Retrouver d'autres dégradés de verts dans les tissus teints de l'israélienne Eti David où fils et surjets sont volontairement apparents.
Eti David, "Fields of Flowers"
Craquer pour les tableaux textiles quasi-photographiques de la française Christine Peyret Gaudinot et trouver vraiment chouettes les descriptions détaillées brodées en dessous.
Christine Peyret Gaudinot "Série de trois quilts"
Remarquer les signatures amusantes en fils de Judith Mundwiller...
... et l'écriture manuscrite sur une chute de cuir de Caherine Bihl dont il aurait aussi fallu que je parle ici aussi mais me dire qu'il aurait fallu un post entier pour elle seule!
Toujours apprécier les églises et plus particulièrement la chatoyante Eglise des Chaînes, son plafond rouge et les gigantesques patchworks graphiques de Liza Karlsson génialement mis en scène dans ce lieu étonnant.
M'amuser de ceux pendus comme à la maison sur des crochets portemanteau sous l'orgue monumental! Génial!
S'élever vers les cieux grâce aux patchs mystiques faits en cravates de Caroline Régnaut.
Demander à deux grand-mères le prix d'un magazine rétro de tricot pour bambins et trouver mignon d'entendre l'une d'elles me dire: "Hier, on a décidé d'offrir cette revue à la première que ça intéresserait" ...et me dire que j'ai une sacrée chance car ce fut moi!
Ramener aussi à la maison ce joli pique aiguilles en tissu Toile de Jouy début de siècle sur un stand brocante-couture et attendre avec impatience de pouvoir l'utiliser.
Et puis pour terminer, vous faire rêver avec cette création poétique en trois dimensions de Lia Fleming.
Clic Clic (la vidéo est de moi, la musique de Jon Brion)
Trois jours
Trois jours merveilleux, hors de tout, hors du temps, du boulot, du train train quotidien.
Trois jours qui ressourcent, qui donnent des idées, des envies de création...
Trois jours à Sainte-Marie-aux-Mines pour le Carrefour Européen du Patchwork avec huit femmes aux caractères et vies follement différentes et aux âges éloignés de quelques dizaines d'années parfois.
Cahin-Caha, dans le mini bus, toutes ensemble animées par une même passion et une furieuse envie d'en prendre plein les mirettes.
D'abord des coups de coeur avec des artistes textiles qui m'ont époustouflé.
Pas facile de choisir ici pour vous car j'ai des centaines de photos mais je laisse parler les émotions ressenties.
Bergen Rose crée d'intrigants tableaux poétiques mi photos-mi patch composés de plusieurs couches à soulever à sa guise.
Bergen Rose "Visiting with the family"
Adorer souffler sur ces voiles légers d'organza de soie pour entre-apercevoir l'autre proposition et être émerveillée à chaque fois!
Bergen Rose "Rythms of Lake Leman"
Et puis m'enthousiasmer pour une exposition étonnante sur le nucléaire et aimer chaque détail fluorescent électrisant de l'allemande Gabi Fischer dans ses deux versions de "Radiations".
Gabi Fischer "Radiation-Marie Curie"
"Radiation-W.C. Roentgen"
Trainer mes pieds dans de jolis lieux, des églises aux presbytères, des maisons de maîtres aux salles des fêtes de village toujours entourée d'immenses patchworks lumineux.
Autoportrait à la Villa Burrus, Sainte-Croix-aux-Mines
Puis retrouver les autres petits pieds de mes copines de route et leurs sacs remplis de trésors.
Et puis il y a eu aussi les odeurs de maroilles et les délices de la région.
Les Bretzels typiques gratinés au lard épais et les choucroutes alsaciennes garnies.
Les achats, d'autres lieux et la suite des découvertes seront pour un prochain post très bientôt...
Monomanie en braderie
La Grande braderie de Lille (la suite)...
Croiser des affiches scolaires de partout mais être irrésistiblement attirée d'une façon monomaniaque vers certains modèles un peu différents de ce que l'on voit habituellement...
Rencontrer LA planche scolaire éducative qui apprenait à toute bonne écolière à être une future reine ménagère.
Penser à ces générations de petite filles rêveuses détaillants, songeuses, l'illustration sous leur nez pendant des heures en frissonnant au moindre faux pli qu'elles pourraient faire
Aimer celles-ci encore jamais vues, très graphiques en jaune et noir expliquant les points au tricot en version XXL.
Tomber sur cet amusant "set de cartes à broder" ancien.
L'idée du jeu était amusante : partir d'une image que l'on perce et brode à sa guise de petits points colorés pour recouvrir l'image de fils!
Partout, beaucoup de vieux abécédaires au point de croix encadrés, au milieu du désordre...
Celui-ci m'interpella : il paraissait totalement à sa place aux milieux d'étoffes défraichies dans les mêmes tons, comme si enfin, après tant d' années, il était finalement arrivé dans son lieu idéal de vie, parfaitement à sa place!
Demain, direction Sainte Marie aux Mines, le Carrefour Européen du Patchwork!
"Si je vous dis 2 euros, vous allez me dire 1 euro je parie!"
Et voilà comment les brocanteurs sympathiques m'accrochent à la Grande Braderie de Lille!
Evidement, j'ai répondu : "1 euro alors?" et devinez quoi, ça a marché ;-)
J'en rêvais et cette année on y est allé. Imaginez des kilomètres de rues piétonnes, de trottoirs dédiés à la chine...
Pour dénicher des pépites dans ce bric à brac d'objets hétéroclites, il faut avoir l'oeil.
Chacun file au gré de ses trouvailles à droite, à gauche, guidé par son flair de la bonne affaire ou de la sensation d'entrapercevoir l'objet miraculeux dont il rêvait.
Feuilleter un catalogue de fils Bergère de France des années 60 et être amusée par les photos jaunies et les modèles tricots kitsch proposées aux tricoteuses de l'époque.
Rencontrer une mercière lilloise tout sourire (mercerie "Franfreluches") qui brade ses anciens stocks aux emballages démodés qui me ravissent.
...Et la dévaliser en pressions métalliques vintage aux couleurs surprenantes à base de vert canard et de beige jaunissant.
Acheter ce magazine "Au Louvre" qui présente la collection Automne-Hiver 57-58 aux illustrations mode en noir & blanc qui me font sourire.
Craquer aussi pour cette cafetière émaillée vintage couleur prairie humide.
Aimer me balader en levant les yeux vers la grande roue de la fête foraine qui fait une percée au milieux des branchages.
De nombreuses trouvailles et découvertes en quelques jours, la suite dans mon prochain post...
En farfouillant à Leyment
Il y avait la "Grande Farfouille de Leyment" ce week-end (Edition de l'année dernière ici).
Il y a eu cette année de jolies découvertes tout au long des champs labourés arpentés de long en large.
Avoir le plaisir de feuilleter un vieux catalogue d'échantillons de galons religieux et militaires d'une maison lyonnaise de passementerie.
Parcourir les pages de ce gros volume et aimer lire en belle écriture manuscrite les mots "soutache" et "soubise".
M'imprégner des couleurs lumineuses aux charmants noms de "Jeune jonquille", "Bleu horizon"...
...et imaginer les couturières-militaires en chef choisir longuement dans cet éventail de boutons dorés lequel irait le mieux pour le prochain défilé du 14 Juillet sur la veste du commandant.
Me baisser pour fouiller dans un vieux cartons remplis de petits paquets mystérieux.
Bien aimer les motifs de ces emballages.
Lire l'étiquette et découvrir qu'il s'agit de poudre à teinter mais pas n'importe laquelle: la "Teinture Idéale". Me demander si il s'agit de la même qui existe encore de nos jours sous le nom "Idéal" mais sans le "e" cette fois?
Ouvrir une valisette de couture pour petite fille au joli motif extérieur et me dire que si j'en avais eu une de ce genre étant enfant, j'aurais peut-être commencé à coudre plus jeune.
Feuilleter encore d'autres livres de costumes, dentelle et échantillons de Soieries Lyonnaises Collection Printemps Eté 1964.
Craquer pour cette affiche scolaire jaunie sur les vers à soie et déjà l'imaginer allant parfaitement bien dans ma future pièce de couture.
Compter les rangs à 300km/h
Portfolio d'instants captés lors de mon escapade parisienne de quelques jours.
Ajouter le train à mon tableau de chasse des lieux insolites où crocheter.
Voir la pelote se dévider en même temps que le paysage défile à toute vitesse...
... et égrainer les rangs pendant que les kilomètres parcourus s'additionnent...
Découvrir cette librairie où je rêvais d'entrer ("Junku", 18 Rue des Pyramides, 75001 Paris).
M'émerveiller devant ces ouvrages importés que je ne connais pas et qui restent malheureusement indéchiffrables pour moi.
Les parcourir fébrilement, m'en imprégner vitesse Grand V (encore!) car mes compagnons d'aventure, eux, n'ont pas la passion dévorante des travaux d'aiguilles!
Adorer feuilleter celui où mon héroïne de livres pour enfants Pénélope est transformée en amigurumi dodue.
Photographier les étoffes pétrifiées au cimetière Montparnasse.
Rester contemplative devant le rendu magnifique de ces textiles mouvants figés et emprisonnés pour l'éternité dans ces sculptures mortuaires.
Faire inévitablement un tour dans les boutiques de tissus au pied de la butte Montmartre et rapporter un joli coupon flamants roses du marché Saint-Pierre.
Emmêlée dans les laines
Très occupée ces dernières semaines, je n'ai pas eu le temps de poster mes images de mon stand fétiche de laines sur le marché de la Croix-Rousse (Lyon) le mardi matin.
Sur les étals de cette très gentille foraine, les laines sont posées dans de grands cartons à même le sol pour laisser la joie aux acheteuses compulsives comme moi de fouiller et de toucher les brins soyeux.
Mon butin cette fois-ci (voir post précédent ici sur l'achat d'une laine gipsy sur ce même stand) est composé de plusieurs pelotes dans les tons corail/prune/bordeaux.
Les pelotes au nom interstellaire "Comète" de chez Cheval Blanc pailletées de fils dorés sont une superbe découverte. Elles existent dans d'autres coloris, mélange très doux mi coton, mi acrylique.
Coup de coeur également pour le joli logo bélier de la très étonnante filature au nom énigmatique "Textiles de la marque". Connaissez-vous?
Et puis aussi l'envie de vous parler d'une anecdote amusante à mon travail toujours dans la série des déguisements insolites.
Hier, une cliente m'a dit être invitée à une soirée que je qualifierais de "fête forestière".
L'hôte se verra offrir à cet occasion pour son départ à la retraite une sortie découverte mycologique et accueillera à sa grande surprise chez lui des invités parés de costumes de champignons.
La cliente et moi sommes partis dans un fou rire en imaginant les convives Pleurotes et autres Morilles discutant accoudés sur les meubles en pin. J'imagine déjà l'invitée Truffe hautaine conversant avec le gros Bolet bedonnant!
Ma cliente, elle, choisi pour l'évènement d'arriver en star Cèpe le corps emmailloté d'un jersey crème en guise de pied tubulaire.
Gageons que cette folle soirée finisse sans champignons hallucinogènes tant le thème annoncé est déjà farfelu!