PACS à l’ancienne
Souvent sur les brocantes, je croise des objets en mauvais état, plein de poussière aux allures pas très attirantes et pourtant allez savoir c’est le coup de cœur. J’aime ça pouvoir imaginer quoi faire de ce vieux truc, de cet chose que personne ne regarde et qui va devenir un petit trésor pour moi.
Ce fut le cas pour cette cloche.
Déjà il faut que vous sachiez que je suis timbrée des cloches. Oui, je sais c’est la mode en ce moment mais ça va au-delà. Les gens en achètent une, moi j’en ai plein et de toutes les formes.
Celle-ci était sale, presque opaque et mal rafistolée. Elle attirait le regard mais les gens passaient devant sans l’emporter en pensant au boulot qui les attendaient pour la rendre chouette.
La première étape fut d’enlever non sans un certain dégoût le scotch tout jauni, le joint en poussière noire qui t’en met de partout et le sparadrap collé dessous en redoutant je ne vous le cache pas d’attraper la tuberculose…
Arrive l’ouverture tant attendue du bocal ! Une odeur s’échappe, c’est trop bizarre…La cloche était tellement fermée hermétiquement que je vis olfactivement parlant le moment où elle a été scéllée il y a plus d’une cinquantaine d’années. Une odeur âcre, d’avant et c’est sacrément émouvant…
Nettoyage, grattage, mes bonhommes ont aussi besoin d’un coup de rafraichissement capillaire et niveau costard celui du mec fait salement défraichi…Je remédie donc à ça.
Voilà…Pimpante la cloche !
Je pense toujours aux anciens propriétaires de mes objets, à ces jeunes mariés que je ne connaitrai jamais qui avaient immortalisé un jour leur union sous ce dôme de verre qui trône aujourd'hui dans mon salon. Chez une inconnue, leur amour resplendit toujours .
C’est reparti maintenant pour de longues années jusqu’à ce que quelqu’un l’ouvre à nouveau et pepétue l'histoire.
Crochet mordant
Kaylah (Blogueuse de «The Dainty Squid») s’était lancée un défi en début d’année : écrire 150 cartes postales aux lectrices de son blog qui lui écriraient.
Une manière de se remettre à la vraie écriture, au plaisir des mots et une envie de transcender les limites d’Internet…
Alors j’ai joué le jeu parce que je trouve ça chouette de vouloir connaître mieux les gens qui sont derrière l’écran, de partager un peu de sa vie.
C’est vrai ça, les blogs, ce n’est pas seulement des pixels qui racontent une vie, l’image sublimée d’une personne, un jeu qu'on joue, il y a quelqu’un derrière et moi je trouve génial de pouvoir passer de l’autre côté, de découvrir des gens qui ont réellement envie d’échanger.
Elle, elle est folle des dents. Oui c’est amusant…Une vraie passion dévorante si je puis dire !
Pile avec mon envie du moment de crocheter des trucs marrants, une dent au sale caractère s’est pointée sous mon crochet (tuto de base en anglais modifié à ma sauce trouvé ici)
Pas commode la dent !
Et puis en furetant de partout, j’ai même déniché une carte postale dent funny! Sisi !
Quelques recherches sur Internet plus tard, téléchargements de molaires et prémolaires, un peu de Photoshop, du masking tape... mon enveloppe était prête!
Zhou dans la boîte ma lettre, entre documents administratifs et factures aux tampons officiels, direction Cleveland en espérant que la Petite Souris ne l’intercepte pas au passage !
Daybed couteau-suisse qui pourrait être estampillé Ikéa
Cette affaire remonte à Septembre 2014 !
Lors de la grande braderie de Lille, j’avais craqué pour ce Daybed en piteux état, marchandé et lutté à mort avec un autre acheteur intéressé…C’était à qui serait le plus offrant…et le plus tenace !
Je sortis vainqueur de ce combat mais j'entendis immédiatement après dans ma tête Cristina me prévenir : "Ma chériiiiiieee...C'est magnifaïque mais c'est pas possible cette couleur!".
Le plus difficile restait à faire : le relooking !
Ca c'était Avant
J’ai donc sorti tout mon attirail de parfaite brocanteuse récup’ !
Mécano dans l'âme (fake!), j’ai désossé la bête puis poncé la ferraille !
Boulons et ressorts sautaient, fusaient de partout !
Ensuite, il y a eu du bombage doré dans les règles de l’Art sur le piétement avec vernis pour protéger.
Nettoyage à grande eau, produit lavant et désodorisant sur les coussins recouverts de skaï.
J’ai pris toutes les mesures, fait des plans digne d'un architecte, acheté des tonnes de tissus, de fermetures à glissière et de passepoils.
Notez le génie de la fille multitâche : relookeuse, mécano puis architecte...trois casquettes tout de même!
J’ai coupé des bandes et des bandes avec l’impression obsédante que ces coussins allaient ressembler à des boules à facettes…
Posé du passepoil sur des kilomètres sans m’arrêter (enfin si un peu quand même pour m’hydrater et manger!)…
Activité sympa que je vous recommande : le démêlage de noeuds de passepoil
Pour assortir le daybed à ma chambre tapissée du plus merveilleux papier peint que j’aime d’amour, j’ai cousu deux coussins flamants roses à deux têtes ! Tout cela passepoilé évidement ma bonne dame !
Des morceaux de flamants roses de partout découpés, un vrai carnage, une boucherie !
Avec du ruban crocheté par une mémé pour rappeler le côté Vintage!
Et enfin, après des heures, des jours, des semaines à coudre, découdre, pester : TADAM…roulement de tambours, foule en liesse…le voici: THE Daybed!
Il est pas chouette (flamant pardon !?) mon Daybed couteau-suisse avec ses 50000 possibilités d’agencement?
(A coup sûr Ikéa va me contacter dans la semaine pour m’acheter l’idée! Allez je leur pique la musique et je m’improvise publicitaire! Multitâche je vous disais!)
Huit états en trois semaines : Antiques et autres brocantes 1/2
Ici aujourd’hui il neige alors pas de brocante en ce moment mais je vous propose un petit post que je m’étais gardé sous le coude des brocantes américaines que j’ai croisées pendant notre voyage aux Etats-Unis.
Changement de lieu, changement de saison…
Durant nos trois semaines de road-trip, ça a été de la folie : des enseignes «Antiques» de partout! Rien à voir avec ce que nous connaissons chez nous…
Là-bas, ces «magasins-brocantes» pullulent et parfois ils se révèlent être de gigantesques hangars remplis de trésors dans lesquels les vendeurs nous laissent fouiner à volonté surpris que des touristes français puissent s’arrêter là.
Dans le joli quartier de Pilsen (Chicago), je suis tombée sur la boutique bien rétro «Pilsen Vintage & Thrift».
“Pilsen Vintage & Thrift” - 1430 West 18th Street - Chicago
Un bel extérieur en briques rouges et à l’intérieur, du joli vintage mis en scène comme si nous étions dans une vrai maisonnette chaleureuse avec le piano qui trône au milieu.
Une bonne adresse !
J’ai vécu ma première brocante underground dans un parking à étages !
L’idée était amusante, je voulais voir ça à tout prix et nous avons du parcourir des kilomètres sous un soleil de plomb pour arriver devant l’entrée!
Ca s’appelle «Vintage Garage Chicago», c’est une fois par mois, c’est original, c'est bobo-branchouille, bas de plafond, c’est strange et très sombre !
«Vintage Garage Chicago» - 5051 North Broadway – Chicago
Sol en béton brut, cônes fluorescents qui balisent le chemin, à l’intérieur on se sent un peu comme un garagiste plein de cambouis! On croit deviner des belles choses dans la pénombre…Et puis non, ce n’est que le reflet de la lumière extérieure dans une trace d’essence ;-) Déroutant!
On s’est ensuite dirigé vers la splendide boutique au nom très fun de «Woolly Mammoth» (traduisez «Mammouth laineux»).
Un véritable régal dans le genre cabinet de curiosités toujours à Chicago, dans le quartier de Ravenswood.
«Woolly Mammoth» - 1513 West Foster Avenue – Chicago
J’avais envie de tout acheter mais j’ai dû rester raisonnable devant la difficulté de ramener un corps humain grandeur nature dans un avion ! Une beauté cette boutique !
En bordure de la Route 66, arrêt obligatoire dans un «Antique» typique avec signature obligatoire à l’entrée du livre d’or du vieux brocanteur qui nous raconte avec une grande fierté rencontrer chaque jour des touristes du monde entier.
C’est vrai, le livre d’or est rempli de messages dans toutes les langues !
Pour ces autochtones, parfois très vieux, qui se trouvent comme « figés » sur le tracé de l’ancienne Route 66, les touristes c’est toute leur vie et c’est émouvant.
“Odd Things” - 417 South Clinton Street - McLean
Sourire devant ce TV Guide de 1979 «Spécial Happy Days» et le gominé Fonzie, une autre époque…
Autre ambiance à la «New Orleans Pharmacy Museum» : une herboristerie d’antan conservée en l’état où j’ai aimé les alignements de vieux bocaux remplis de choses parfois peu ragoutantes. Mieux vaut ne pas être hypocondriaque…
"New Orleans Pharmacy Museum" - 514 Chartres Street - New Orleans
… et cette paire d’yeux très expressifs perdus sous une vitrine parmi les verres oculaires. J’ai tellement envie d’en trouver des semblables sur une brocante, la quête du Graal !
Voilà pour la première moitié du voyage.
Si vous avez aimé ce post un deuxième va suivre sur le même thème. J’ai encore beaucoup d’autre lieux old school et atypiques à vous montrer mais la mise en images demande du temps entre le tri des photos, les adresses et tout!
Les autres posts des Etats-Unis, c'est ici : «Les lieux de perdition couture» et «les moments ❤ du road-trip».
Sous-bois en Intérieur
Préparer des cartes de vœux en accordéon avec des illustrations d'animaux gracieusement offertes par Studio Morran.
Un coup de Fiskars (trop bien cet engin mortel qui file plus vite que le vent!) et puis test de mon nouveau Gluepen Bosch (déception, pas très convaincu sur Papier glacé…à retester sur d'autres matières) sur des enveloppes Rennes offertes cette fois-ci par «This Heart of Mine», vraiment fun !
Masking tape à gogo… Hop hop hop ça part de partout et ça m'amuse d'imaginer la tête du facteur et des amis en ouvrant la boite aux lettres!
Fabriquer mon triptyque de cloches (et je n'en fais pas partie!) thème sous-bois avec les sapins enneigés miniatures craquant qu’on voit de partout…
En dernière minute une quatrième cloche est née (non ce n'est toujours pas moi...), comble de mignonnerie il s'agit de la version "Bébés animaux des forêts", ...
Je vous laisse, je dois filer me faire un vernis pailleté impec’ et tenter la Glitter Beard sur mon Hipster de chéri pour demain !
Allez, Bon réveillon !
Il fut un temps (1/2)
(Post en deux parties)
Paris pour quelques jours.
Versailles…
Se promener dans les jardins que Louis XIV à créé quelques siècles plus tôt et se dire qu’on a assisté en ces lieux au même spectacle sublime de cette Nature rougeoyante.
M’imaginer Madame de Maintenon, favorite de Louis XV, en foulant le sol damier du Grand Trianon de marbre rose construit pour elle.
Poursuivre cette remontée du temps avec l’exquise exposition d’Elisabeth Louise Vigée Le Brun, peintre officielle de Marie-Antoinette (Grand Palais).
«Elisabeth Louise Vigée Le Brun (1755-1842)" au Grand Palais -3 Avenue du Général Eisenhower-75008 Paris
Aimer le parcours incroyable de cette femme hors du commun et ses portraits de femmes exécutés avec une habile sensibilité.
Poursuivre par la visite de l’extravagant «Musée de la Chasse et de la Nature» dont la majeure partie de la collection est vieille d’un demi-siècle.
"Musée de la Chasse et de la Nature"–62 Rue des Archives–75003 Paris
Adorer déambuler dans cet hôtel particulier et découvrir une à une les salles dédiées à un animal entre tableaux de maîtres, tapisseries d’époque, animaux naturalisés et œuvres contemporaines disséminées.
Un cabinet de curiosités hétéroclite qui ne manque pas d’inclure ça et là des détails amusants bien pensés par les conservateurs des lieux…Etrange.
(A souligner aussi, la gentillesse et l'implication du personnel des lieux!)
Détail insolite : fausses bûches/oeuvre contemporaine dans la cheminée du Salon Rouge
Prolonger l’ambiance et rester dans le siècle passé avec la boutique-musée «Deyrolle» et sa collection impressionnante d’animaux à vendre.
Interdiction de prendre des photos, vraiment dommage mais la visite vaut le détour.
"Deyrolle"–46 Rue du Bac–75007 Paris
Chiner aux Puces de Vanves (dans le 14ème) mais revenir bredouille. Puces de qualité à la mode mais brocanteurs trop gourmands et manque cruel d’objets originaux!
Seul coup de cœur : cette photo tissée B&W, une charmante idée. Remarquez la Tour Eiffel babiole en arrière-plan…une vraie brocante parisienne !
( Post 2/2 à suivre...)
Et toujours...si vous voulez voter pour moi :
M’imaginer à toute berzingue sur une coccinelle à roulettes
Braderie de Lille pour la seconde fois le week-end passé…(édition de l’an dernier ici)
Sous le ciel laiteux (et un peu pluvieux !) du Nord, aimer ces percées de lumière qui rendent grâce aux couleurs des stands et à l’herbe verdoyante entre les bâtiments de brique rouge.
Et puis prendre en photo pour vous les excentricités qui font de Lille cette belle brocante extravagante.
Une «cocci-roule» démente à roulettes (J’imagine le môme à toute allure sur le dos de cet insecte, carrément surréaliste !) Je regrette finalement de ne pas l’avoir prise !
Un curieux fer à repasser à l’envers avec pieds tripodes (Oui, oui, la poignée est dessous !)
Un genre de Ken astronaute particulièrement rétro…
Des tonnes de Martine dans des dégradés de turquoise représentatifs de leurs parutions échelonnées dans le temps.
Des chouettes cadres kitchs scrapbookisés en rose et bleu pastel qui donnent des idées de bricolage.
"LE" camping-car du parfait bradeux de Lille looké pour l’occasion !
Après mon épisode du Jésus chauve (ici) j’ai décidément un lien avec les scènes de nativité décalées. Ici un ange de crèche démoniaque que j’ai presque failli emporter avec moi !
Et je finis ce post par mes trésors de chine…
Acheter plusieurs vieilles photographies B&W de mariés pour accrocher chez moi.
Croiser et ne plus me séparer de cette mystérieuse plaque photographique sur verre. Montée en cadre on devine dans les reflets la silhouette fantomatique d’un enfant …
Elle ira probablement sur ma vitrine de tissus.
Et puis agrandir notre famille d’un nouveau membre vampirique la tête en bas…
Bleu Outremer Guimet
Attendu depuis des années, le Musée D'histoire Naturelle des Confluences de Lyon, anciennement Musée Guimet a enfin ouvert.
C'est dans un vent glacial que je l'ai découvert ce matin.
Plus de douze longues années pour sortir de terre cette immense proue de bateau en facettes de cristaux à l'intersection du Rhône et de la Saône.
D'escalators en escaliers tournoyants, on monte sur les toits de Lyon et on parcourt frénétiquement toutes les salles labyrinthiques.
L'ambiance n'est plus du tout la même : les vitrines poussiéreuses au charme fou ont laissé place à une scénographie ultra moderne mais cependant très réussie.
Des textes hypnotiques à la galerie "Eternités" plongent le visiteur...
...du côté des morts.
Magie d'un miroir vertical mêlant le reflet d'un squelette endormi à notre propre image
Partout, s'asseoir en solo et vivre dans une bulle l'expérience de l'Au-Delà.
Aimer l'idée de pouvoir prendre du temps à rêvasser face à une Vanité, dans la pénombre, confortablement installé dans un fauteuil qui pourrait être celui du comte Dracula.
Exposition temporaire "Dans la chambre des merveilles" sur les Cabinets de curiosités
Mais, chut, un ange passe...laissant planer derrière lui son ombre spectrale!
De partout, des lumières bleues, clin d'œil au pigment Bleu Outremer créé puis commercialisé par Jean-Baptiste Guimet.
Longer les bocaux remplis de formol qui me rappellent les musées plus classiques que j'aime tant.
Et puis, ne pas oublier de faire un tour à la boutique avant de partir et avoir très envie des biens jolis objets en céramique lactée comme ce magnifique pot à mini-plantes!