Au travail, mes collègues habillent les mannequins pour présenter les nouveaux tissus qui arrivent en magasin.
Pas très attirée par la couture de vêtements classiques, je préfère habituellement les laisser faire.
J'ai en revanche décidé de participer à la confection des déguisements sur le mannequin de petite fille que nous possédons, bien plus amusants pour moi à réaliser et permettant plus d'originalité et d'excentricité!
A plusieurs mains, nous avons donc réalisé cette "Enfant d'Halloween", comme j'aime l'appeler, mi-citrouille mi-sorcière aux épaulettes ailées.
Mini-Corset de squelettes dégingandés et dandinants sur tulle bouffant couleur potimarron...
Depuis l'ouverture du magasin, je n'ai jamais coupé autant de satin et de tulle orange, preuve que cette fillette exubérante a su attirer les yeux sur elle!
D'amusants tissus aux motifs d'ossements entortillés dans des filaments de toiles d'araignées ou aux têtes de mort étoilées (Tissu bien nommé "Vanité") sont aussi arrivés chez nous...
Des tissus aux charmants noms de "Perlinette" et "Oisillons" additionnés à une épaisseur de ouatine de coton et une autre de coton aluminisé spécial repassage.
Des traits, des traits, des traits en diagonale et à 60 degrés puis des piqures, des surpiqures, à nouveau des piqures par dessus pour un matelassage parfait.
Piquer autour de petits corps plumeux...
...Puis rembourrer les ventres de molleton pour en faire des oisillons dodus.
La pose du biais à pois tout autour. Quelle galère! Merci au passage aux collègues et spéciale dédicace à une super cliente (et son mari! Merci Monique et Jean-Jacques ;-)) venus spécialement un après-midi en renfort pour m'aider à en venir à bout...
La pose parfaite du biais est une science qui ne s'improvise pas!
Résultat : deux maniques "Piou" réversibles pour ma maman, super résitantes (même qu'on a testé hier soir avec un saucisson chaud sorti du four et...même pas chaud...les mains!)
J'avais promis un second post "coups de coeur" sur le Salon Européen du Patchwork à Sainte-Marie-aux-Mines mais le choix a vraiment été compliqué parmi les centaines d'images rapportées.
En vrac...
Le brouillard mystérieux qui flottait dans les jardins verdoyants de la Villa Burrus à Sainte-Croix aux Mines.
Retrouver d'autres dégradés de verts dans les tissus teints de l'israélienne Eti David où fils et surjets sont volontairement apparents.
Eti David, "Fields of Flowers"
Craquer pour les tableaux textiles quasi-photographiques de la française Christine Peyret Gaudinot et trouver vraiment chouettes les descriptions détaillées brodées en dessous.
Christine Peyret Gaudinot "Série de trois quilts"
Remarquer les signatures amusantes en fils de Judith Mundwiller...
... et l'écriture manuscrite sur une chute de cuir de Caherine Bihl dont il aurait aussi fallu que je parle ici aussi mais me dire qu'il aurait fallu un post entier pour elle seule!
Toujours apprécier les églises et plus particulièrement la chatoyante Eglise des Chaînes, son plafond rouge et les gigantesques patchworks graphiques de Liza Karlssongénialement mis en scène dans ce lieu étonnant.
M'amuser de ceux pendus comme à la maison sur des crochets portemanteau sous l'orgue monumental! Génial!
S'élever vers les cieux grâce aux patchs mystiques faits en cravates de Caroline Régnaut.
Demander à deux grand-mères le prix d'un magazine rétro de tricot pour bambins et trouver mignon d'entendre l'une d'elles me dire: "Hier, on a décidé d'offrir cette revue à la première que ça intéresserait" ...et me dire que j'ai une sacrée chance car ce fut moi!
Ramener aussi à la maison ce joli pique aiguilles en tissu Toile de Jouy début de siècle sur un stand brocante-couture et attendre avec impatience de pouvoir l'utiliser.
Et puis pour terminer, vous faire rêver avec cette création poétique en trois dimensions de Lia Fleming.
Clic Clic (la vidéo est de moi, la musique de Jon Brion)
Trois jours merveilleux, hors de tout, hors du temps, du boulot, du train train quotidien.
Trois jours qui ressourcent, qui donnent des idées, des envies de création...
Trois jours à Sainte-Marie-aux-Mines pour le Carrefour Européen du Patchwork avec huit femmes aux caractères et vies follement différentes et aux âges éloignés de quelques dizaines d'années parfois.
Cahin-Caha, dans le mini bus, toutes ensemble animées par une même passion et une furieuse envie d'en prendre plein les mirettes.
D'abord des coups de coeur avec des artistes textiles qui m'ont époustouflé. Pas facile de choisir ici pour vous car j'ai des centaines de photos mais je laisse parler les émotions ressenties.
Bergen Rose crée d'intrigants tableaux poétiques mi photos-mi patch composés de plusieurs couches à soulever à sa guise.
Bergen Rose "Visiting with the family"
Adorer souffler sur ces voiles légers d'organza de soie pour entre-apercevoir l'autre proposition et être émerveillée à chaque fois!
Bergen Rose "Rythms of Lake Leman"
Et puis m'enthousiasmer pour une exposition étonnante sur le nucléaire et aimer chaque détail fluorescent électrisant de l'allemande Gabi Fischer dans ses deux versions de "Radiations".
Gabi Fischer "Radiation-Marie Curie"
"Radiation-W.C. Roentgen"
Trainer mes pieds dans de jolis lieux, des églises aux presbytères, des maisons de maîtres aux salles des fêtes de village toujours entourée d'immenses patchworks lumineux.
Autoportrait à la Villa Burrus, Sainte-Croix-aux-Mines
Puis retrouver les autres petits pieds de mes copines de route et leurs sacs remplis de trésors.
Et puis il y a eu aussi les odeurs de maroilles et les délices de la région. Les Bretzels typiques gratinés au lard épais et les choucroutes alsaciennes garnies.
Les achats, d'autres lieux et la suite des découvertes seront pour un prochain post très bientôt...
Croiser des affiches scolaires de partout mais être irrésistiblement attirée d'une façon monomaniaque vers certains modèles un peu différents de ce que l'on voit habituellement...
Rencontrer LA planche scolaire éducative qui apprenait à toute bonne écolière à être une future reine ménagère. Penser à ces générations de petite filles rêveuses détaillants, songeuses, l'illustration sous leur nez pendant des heures en frissonnant au moindre faux pli qu'elles pourraient faire
Aimer celles-ci encore jamais vues, très graphiques en jaune et noir expliquant les points au tricot en version XXL.
Tomber sur cet amusant "set de cartes à broder" ancien. L'idée du jeu était amusante : partir d'une image que l'on perce et brode à sa guise de petits points colorés pour recouvrir l'image de fils!
Partout, beaucoup de vieux abécédaires au point de croix encadrés, au milieu du désordre...
Celui-ci m'interpella : il paraissait totalement à sa place aux milieux d'étoffes défraichies dans les mêmes tons, comme si enfin, après tant d' années, il était finalement arrivé dans son lieu idéal de vie, parfaitement à sa place!
Demain, direction Sainte Marie aux Mines, le Carrefour Européen du Patchwork!
Et voilà comment les brocanteurs sympathiques m'accrochent à la Grande Braderie de Lille! Evidement, j'ai répondu : "1 euro alors?" et devinez quoi, ça a marché ;-)
J'en rêvais et cette année on y est allé. Imaginez des kilomètres de rues piétonnes, de trottoirs dédiés à la chine...
Pour dénicher des pépites dans ce bric à brac d'objets hétéroclites, il faut avoir l'oeil. Chacun file au gré de ses trouvailles à droite, à gauche, guidé par son flair de la bonne affaire ou de la sensation d'entrapercevoir l'objet miraculeux dont il rêvait.
Feuilleter un catalogue de fils Bergère de France des années 60 et être amusée par les photos jaunies et les modèles tricots kitsch proposées aux tricoteuses de l'époque.
Rencontrer une mercière lilloise tout sourire (mercerie "Franfreluches") qui brade ses anciens stocks aux emballages démodés qui me ravissent.
...Et la dévaliser en pressions métalliques vintage aux couleurs surprenantes à base de vert canard et de beige jaunissant.
Acheter ce magazine "Au Louvre" qui présente la collection Automne-Hiver 57-58 aux illustrations mode en noir & blanc qui me font sourire.
Craquer aussi pour cette cafetière émaillée vintage couleur prairie humide.
Aimer me balader en levant les yeux vers la grande roue de la fête foraine qui fait une percée au milieux des branchages.
De nombreuses trouvailles et découvertes en quelques jours, la suite dans mon prochain post...
Il y avait la "Grande Farfouille de Leyment" ce week-end (Edition de l'année dernière ici). Il y a eu cette année de jolies découvertes tout au long des champs labourés arpentés de long en large.
Avoir le plaisir de feuilleter un vieux catalogue d'échantillons de galons religieux et militaires d'une maison lyonnaise de passementerie.
Parcourir les pages de ce gros volume et aimer lire en belle écriture manuscrite les mots "soutache" et "soubise".
M'imprégner des couleurs lumineuses aux charmants noms de "Jeune jonquille", "Bleu horizon"...
...et imaginer les couturières-militaires en chef choisir longuement dans cet éventail de boutons dorés lequel irait le mieux pour le prochain défilé du 14 Juillet sur la veste du commandant.
Me baisser pour fouiller dans un vieux cartons remplis de petits paquets mystérieux.
Bien aimer les motifs de ces emballages.
Lire l'étiquette et découvrir qu'il s'agit de poudre à teinter mais pas n'importe laquelle: la "Teinture Idéale". Me demander si il s'agit de la même qui existe encore de nos jours sous le nom "Idéal" mais sans le "e" cette fois?
Ouvrir une valisette de couture pour petite fille au joli motif extérieur et me dire que si j'en avais eu une de ce genre étant enfant, j'aurais peut-être commencé à coudre plus jeune.
Feuilleter encore d'autres livres de costumes, dentelle et échantillons de Soieries Lyonnaises Collection Printemps Eté 1964.
Craquer pour cette affiche scolaire jaunie sur les vers à soie et déjà l'imaginer allant parfaitement bien dans ma future pièce de couture.
Ma maman a vu l'un de mes Tote Bag tout simple, sans doublure, tout léger, tout pratique.
Elle me confia qu'elle en aimerait bien un pareil.
Un tout pareil mais avec une poche à l'intérieur. Bah oui, c'est plus pratique pour ranger ses clés et puis ne pas tout mélanger avec ses autres affaires! Je lui ai expliqué que le principe n'est pas de classersa vie entière dans un Tote Bag. C'est juste un sac pratique, pliable à souhait, super souple!
Elle aimerait le même mais aussi avec une fermeture éclair.
Je lui ai montré alors l'intérêt de la grande ouverture pour glisser un pull et puis un livre et puis plein d'autres choses à l'intérieur sans être bridé par une fermeture!
Et puis tant qu'à mettre un zip, autant rajouter aussi un passepoil!
Ma maman voudrait un tissu à motif renards, original mais quand même discret pour aller avec ses tenues de tous les jours avec une doublure dans les mêmes tons (teintes introuvables sur le marché du tissu, précisons-le) Mais quelle idée? Un Tote bag, un vrai, c'est totalement barré, loufoque ou alors très discret noir, genre passe-partout.
Elle souhaiterait un tissu bio, genre très naturel dans la mesure du possible...
Bref, voilà comment le Tote Bag ancestral est devenu le Nouveau Sac à main pour une Fête des mères.
Son nouveau Tote Bag fait par sa fille avec amour et un cahier des charges bien rempli...Elle l'a beaucoup aimé et c'est vrai qu'il est super pratique, il faut bien l'avouer ;-)
Je suis tombée en admiration devant les nouvelles pochettes d'aiguilles en édition limitée envoyées par Bohin pour fêter leur 180 ans et l'ouverture de la Manufacture Bohin.
Les packaging originaux peuvent me faire acheter un produit!
Ceux-ci ont résolument été pensés dans un esprit vintage et complètement dans la vague rétro du moment.
En réalité, je suis une fan de la première heure de cette entreprise française normande, à la base spécialisée dans les aiguilles de couturière. Ce que j'aime chez Bohin ce sont leurs accessoires inventifs et bien pensés.
Pour vous, j'ai décidé de faire une sélection de mes coups de cœur en sachant que j'ai pratiquement tout testé chez eux et que je possède déjà pas mal de leurs produits!
Egalement arrivés en magasin dernièrement, les ciseaux Nogent époxy aux couleurs acidulées sont magnifiques. Ils existent en deux tailles (17cm et 21cm) et en six couleurs démentes.
Après essai, la coupe est parfaite et les lames affutées à la perfection. Je n'ai pas encore craqué mais ils me font envie dès que je passe devant le rayon!
Vient ensuite ma petite sélection des indispensables originaux que j'utilise très souvent et affectionne tout particulièrement.
Le porte-mines (accompagné de sa boite de mines aux couleurs assorties) est un incontournable de même que les gros crayons craies bleu, rouge et blanc.
Le crayon colle est un must dans le genre accessoire. Vous découpez votre pièce de tissu, un coup de stylo-colle Bohin pour la fixer sur votre fond et il n'y a plus qu'à coudre. Idéal remplaçant des aiguilles et autres bombes aérosol, le tracé en rose-violine vous signifie visuellement l'emplacement de la colle.
Pas de panique, le tracé s'efface ensuite à l'air très rapidement.
Des recharges sticks-colle rétractables sont vendues séparément afin de ne pas racheter à chaque fois l'objet en intégralité. Belle idée écolo de la part de la marque.
Enfin, mon petit chéri : le pinceau effaceur à l'eau. Cet accessoire avec réservoir permet d'effacer proprement et surtout précisément les traces de "feutre effaçable à l'eau" sans mouiller entièrement votre tissu. Une petite révolution pour les brodeuses.
L'entreprise Bohin vient d'ouvrir les portes de ses usines au public afin de faire partager son savoir-faire et de montrer la qualité de réalisation de ses accessoires. Vous pouvez ainsi voir travailler devant vous les employés Bohin et assister à la création d'aiguilles.
A la sortie, une boutique propose l'intégralité de leur production. Autant vous dire que je rêve d'aller y faire un tour!
Je vous laisse découvrir une jolie vidéo qui présente la Manufacture et le musée perdus dans la campagne normande. Quelques images d'archives permettent de se rendre compte que les procédés de fabrication n'ont pas changé et que les hommes n'ont pas été remplacés par des machines industrielles.
Une entreprise qui semble reconnaître la valeur de ses ouvriers et l'importance de leurs précieuses connaissances...
*********************************************
Suite à la lecture de cet article sur mon blog, l'équipe de Bohin a fait un lien vers "Le Bal des Oursonnes" sur sa page Facebook. Pas peu fière l'Oursonne!
Ce coupon de style "Belle époque" était parfait pour le tapis de machine à coudre que j'avais en tête depuis le début de notre échange.
Ma machine piqua sans s'arrêter, en diagonale, dans un sens, puis dans l'autre pour obtenir un matelassage comme je n'en avais encore jamais fait de ma vie de couturière.
Un velcro en bas permet de rendre amovible le petit coussin à aiguilles lui aussi imprimé d'une ancienne carte postale colorisée du début du siècle.
Popeline m'envoya de son côté une charmante aumônière de tissu particulièrement originale puisqu'en origami.
L'ensemble de forme carrée se déploie pour offrir aux yeux des indiscrets un motif craquant où fraises des bois s'entremêlent...